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Le bonheur : un état d’esprit, pas un objectif en soi

Tu connais certainement des personnes qui sont malheureuses, moroses, irritables et déprimées. A l’inverse tu connais certainement aussi des personnes qui, malgré des périodes difficiles. arrivent toujours (ou presque) à trouver de la joie dans leur quotidien et qui restent satisfaites. Tu t’es déjà demandé pourquoi la vie semble sourire davantage à certaines personnes ?

Allez viens, on va aller explorer un peu le chemin vers le bonheur avec la professeure en psychologie positive, Sonja Lyubomirsky. Dans son livre “comment être heureux et le rester”, elle explique qu’un des principaux obstacles à être heureux et à le rester au quel on est confronté est qu’on a beaucoup de croyances erronées au sujet du bonheur.

Tu me diras, le bonheur c’est super abstrait et très personnel et tu aurais raison de le faire remarquer ! Mais on arrive quand même à identifier 3 déterminants du bonheur qui sont communs à tout le monde (et très différents en même temps… tu vas comprendre) :

  • 50% du bonheur dépend de ton capital génétique (qui t’es propre ce qui va expliquer les variations dans les perceptions du positif et du négatif entre les personnes)
  • 10% du bonheur dépend de ton environnement et des circonstances extérieures
  • 40% du bonheur dépend de tes actions et de tes perceptions (ton investissement personnel en quelques sortes)

Bonne nouvelle n’est-ce pas ? Et oui, ça veut dire que tu n’es pas condamné·e à être mal dans ta peau ! Même si tu n’avais pas de chance et que tous tes gènes avaient décidé de voir le verre à moitié vide et que tu te retrouvais dans un environnement vraiment mauvais que tu ne pouvais absolument pas modifier, il te resterait encore 40% de pouvoir d’action sur ton bonheur.

Génial ! on peut donc se rendre heureux même si la génétique n’est pas de notre côté !

Mais du coup, comment ça se fait qu’on n’est pas tous heureux ? C’est là qu’interviennent nos croyances erronées et limitantes au sujet du bonheur.

Croyance limitante n°1 : “Je serai heureux quand… / si…”

On a tous déjà pensé une fois qu’on serait heureux quand on aura changé de boulot, d’appartement, quand on aura de l’argent etc… Et bien j’ai le bonheur de t’annoncer que ça ne sera pas le cas.

Comme on l’a vu juste avant, l’environnement ou les circonstances externes ne représentent que 10% de ton bonheur. Ça n’a donc que très peu d’importance…

” IL N’Y A PAS D’AILLEURS À TROUVER PARCE QUE LE BONHEUR DÉPEND DE SOI. “

SONJA LYUBOMIRSKY

Les chercheurs K. M. Sheldon et T. Kasser (1998) ont démontré que l’atteinte des ambitions financières ne mène pas du tout à une augmentation du bonheur. Il existe d’autres études qui ont aussi montré que la beauté n’avait pas d’impact sur le niveau de bonheur. Mais ces études relèvent que ce qui agit sur le bien-être, c’est le fait de s’aimer davantage physiquement.

Il est donc temps de travailler sur ta confiance en toi et sur l’amour que tu te portes plutôt que d’essayer de rentrer dans les cases des standards de beauté véhiculés par la société.

Tu me diras que, parfois, le changement de ton environnement ou de tes conditions de vie t’a rendu plus heureux·se… Oui, mais le plaisir n’a été que de courte durée n’est-ce pas ? Au bout d’un moment, tu t’es habitué·e à ce changement et il ne t’apportait pas plus de joie que ça… C’est ce qu’on appelle “l’adaptation hédonique”.

L’être humain est doté d’une incroyable capacité à s’accoutumer aux changements sensoriels et physiologiques, ce qui est un atout important pour récupérer aussi vite que possible après un événement négatif comme un décès d’un proche ou l’annonce d’une maladie grave. Par contre, ça entraine aussi une adaptation aux événements positifs ce qui implique que le bonheur tend à revenir rapidement à son niveau initial.

Bon alors, à moins d’être dans une grande misère, les conditions externes ne sont pas la réelle raison de notre mal-être.

Croyance limitante n°2 : On est heureux ou on ne l’est pas

Et bien, seulement à moitié ! On n’est dépendant de nos gènes qu’à 50%.

Bon, imaginons que tu es très mal chanceux·se, que ton patrimoine génétique ne voit que le verre à moitié vide et que tu vis dans des conditions de vie très défavorables au bonheur.

50% de dispositions génétiques + 10% de conditions de vie = 60% de mal-être

Mais ça ne représente pas 100% ! Il te reste une certaine marge de manoeuvre, qui représente ton investissement personnel.

Croyance limitante n°3 : Le bonheur viendra à moi

Et bien non… Ce n’est pas si simple… Être heureux·se ça se travaille.

Combien d’entre nous ont le temps ou les moyens de modifier leurs conditions de vie, leur apparence physique, de changer de métier, de conjoint ? Pas beaucoup ou en tous cas pas la majorité !

Il faut donc se concentrer sur les 40% de bonheur sur lesquels on peut agir : l’investissement personnel ! Pour atteindre le bonheur réel et durable, il faut de la volonté et des efforts.

Sonja Lyubomirsky, dans son livre “Le Mythe du bonheur”, partage quatorze activités euphorisantes qui peuvent t’aider à accéder au bonheur.

  1. Exprimer sa gratitude
  2. Cultiver l’optimisme
  3. Éviter de trop penser et de se comparer (notamment par le biais de la pleine conscience)
  4. Renforcer les liens sociaux
  5. Investir dans des relations intimes
  6. Gérer le stress, les épreuves et les traumatismes
  7. Apprendre à pardonner
  8. Capter le “flow” au quotidien
  9. Goûter les petits plaisirs de la vie
  10. Se fixer et poursuivre des objectifs auto concordants (authentiques)
  11. Chercher un sens et un but à la vie (à travers une pratique spirituelle ou religieuse)
  12. Méditer
  13. Pratiquer de l’activité physique
  14. Adopter un comportement positif (rire, sourire, se détendre, se redresser)

Alors ? Tu es prêt·e à agir pour être heureux·se ?