Avez-vous déjà entendu parler de la méthode Miyawaki ? Cette méthode, développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, consiste en la plantation de petits espaces forestiers denses et diversifiés en milieu urbain. Le but est de recréer des écosystèmes naturels pour régénérer de la biodiversité en ville.
Ces micro-forêts urbaines ont gagné en popularité ces dernières années. On les retrouve dans le monde entier, de l’Inde au Canada en passant par la France et l’Allemagne. En Inde, la ville de Chennai a créé 32 micro-forêts urbaines dans le but de lutter contre la dégradation de l’environnement et de réduire la pollution. En France, le parc de la Vallée aux Loups à Châtenay-Malabry a également mis en place une micro-forêt urbaine selon la méthode Miyawaki. Au Canada, la ville de Richmond a récemment planté sa première micro-forêt urbaine pour favoriser la biodiversité.
En Suisse, la méthode Miyawaki commence également à être mise en place. La ville de Genève est la première à réellement implémenter plusieurs micro-fôrets selon cette méthode. En effet, en 2020, un projet ambitieux voit le jour : Forêt-B. C’est en novembre 2021, près d’un an après le lancement, que les deux premières micro-forêts à Genève ont pu être plantées.
Ces écosystèmes présentent de nombreux avantages car ils peuvent atteindre jusqu’à 30 fois la biodiversité d’une forêt traditionnelle, tout en étant résistants aux changements climatiques et en offrant de nombreux bénéfices pour la santé et le bien-être des citadins.
En effet, ces micro-forêts permettent de diminuer la pollution en ayant un fort impact sur l’assainissement de l’air et de l’eau, elles diminuent de nombreuses nuisances urbains telles que le vis-à-vis, le bruit ou les îlots de chaleur, elles permettent de fournir un habitat pour de nouveaux écosystèmes et elle améliorent la qualité de vie des individus vivant à proximité en ayant un effet sur leur stress.
Cette méthode de régénération de la biodiversité est une méthode visionnaire qui est suffisamment simple à mettre en place dans des espaces publiques urbains. Elle verra certainement prochainement le jour dans de nombreuses autres villes en Suisse et partout ailleurs dans le monde.